Hugo Le Pellegrino: décembre 2013

Vendredi 13 décembre en un coup d'aile (1H15) nous atterrissons à Santa Cruz. Nous vous précisons le temps du trajet pour la suite. Après les rigueurs de l'Altiplano, nous retrouvons la chaleur et l'humidité. Santa Cruz est la capitale économique du pays et aussi la plus peuplée. C'est neuf, c'est nouveau riche, c'est propre et c'est ici que l'on peut trouver une pierre très caractéristique de la région appelée Bolivianita à mi chemin entre la citrine et l'améthyste.
Compte tenu du climat, on trouve des fruits à profusion.

La plaza 24 de septiembre qui est entourée de bâtiments anciens , notamment ..

.. la Cathédrale qui arbore une façade en briques du 19 ème siècle

Aux alentours, se trouve Samaïpata (120 km), un joli village de montagne paisible à l'architecture traditionnelle, il attire de plus en plus de routards qui si attardent pour sa douceur de vivre, son climat agréable (1600 m d'altitude)

Lecture du guide pour la visite de El Fuerte situé à 8 kms de piste du village

sur le chemin un visage se dessine dans la pierre

Début de la visite sous une pluie fine

EL FUERTE
L'immense rocher (qui n'est pas sans nous rappeler en plus petit Uluru du centre de l'Australie) sculpté et les ruines avoisinantes de la forteresse inca sont inscrits au Patrimoine Mondial de l'Humanité de l'Unesco. Perché au sommet d'une montagne, c'est l'un des sites les plus étranges d'Amérique Latine : un gigantesque bloc de grès de 250 m de long et 60 m de large , couvert de gravures zoomorphes ou à motifs géométriques. Longtemps considéré comme une forteresse, ultime bastion inca face aux redoutables tribus amazoniennes.

Au retour, la piste boueuse nous a immobilisé plus d'une heure

C'est aussi dans ce village que nous avons goûté à un vin réputé de la région qui a pour nom l'altitude de sa production

Le 18 décembre à 16 h 30 prenons le bus à destination de Sucre, après 15 heures de trajet sur une route défoncée et cela pour faire 650 kms

SUCRE : capitale constitutionnelle du pays. Ville de métis, où les Chollas en tenue traditionnelle y cèdent la place aux Chicas à la mode Gringa et, plus qu'ailleurs, les Indiens sont repoussés dans les quartiers extérieurs. Sucre est également appelée la cité blanche.

Du mirador devant le couvent, on profite de l'un des plus beaux panoramas

Sur les hauteurs, nous visitons le couvent franciscain et l'église de la Recoleta fondé en 1600

Dans les jardins, un étonnant cèdre vieux de 1400 ans (classé monument historique) dont huit personnes se tenant la main font à peine le tour

Ca monte, ça descend, les déplacements sont plutôt sportifs

heureusement pour les fêtes de Noël, nous nous sommes offerts un hôtel confortable

A environ 45 kms de Sucre et pourtant presque coupé du monde, les villages Jalq'a sont nichés dans des vallées enclavées au pied de l'imposante cordillera de los Frailes, une chaîne de montagnes replètes striée d'ocre et de vert.

On y trouve la fin du chemin des Incas

Perdu au coeur de paysages arides et grandioses, ces minuscules bourgs manquent d'eau courante, d'électricité. Ils abritent une population rurale de langue quechua, vivant des cultures de blé et du maïs, de l'élevage et depuis peu de la production ancestrale du tissage. Ici, c'est le "moyen-age".

Rencontre avec une habitante de 96 ans dont l'intérieur de sa maison reflète bien les conditions de vie

Séchage de la viande......

Nous entamons 5 heures de rando et là aussi çà monte et çà descend (fatiguant)

Cratère de Maragua, le point d'orgue de notre ballade. On atteint le cratère lui-même, une étrange formation géologique, en gros, un plateau que les montagnes ont compressé en s'élevant, formant ainsi un creux en son centre. Ces contreforts aplatis semblent avoir été découpés à la scie circulaire en une succession de pétales.

Nous croisons comme au"moyen-âge", des Indiens qui labourent leur champs à la charrue tirée par des boeufs, et pieds nus

Certain délaisse charrue et animaux et la pénibilité du travail

pour venir nous saluer avec le sourire, une vraie leçon de vie .

Les déplacements se font à pied, 4 heures de marche pour rejoindre un éventuel bus. Ici, pas de pharmacie, pas de médecin, les gens se soignent avec les plantes médicinales de leur jardin.

Logement local perdu dans les montagnes

A Humaca, on trouve des traces de dinosaures près de Ninu Mayu (Petit fleuve), impressionnantes de précision

Pour se rendre de la taille de l'empreinte

Sucre vue du haut de montagnes

Un Indien nous montre gentiment ses talents de musicien

l'instrument est fait avec la carapace d'un tatou

Rencontre très sympa et oui les filles vous êtes sur le blog des vieux

Casa de la Libertad : splendide palais colonial, ancien monastère de Jésuites construit au début du 17 ème siècle , puis convertit en annexe de l'Université. C'est ici qu'en août 1825, l'assemblée proclama l'indépendance de la Bolivie.

TARABUCO : A 60 kms de Sucre, c'est ville est célèbre dans toute la Bolivie pour son marché du dimanche. Pour la petite histoire, Sabine s'est fait piquer son porte-monnaie dans le bus......

Statue d'un Indien dévorant le coeur de son ennemi de préférence Espagnol

A l'occasion du marché, les Indiens yamparas et tarabucos affluent des environs par camion entier ou à pied, on les repère à leurs chapeaux différents suivant les villages. Certains portent la montera en cuir noir

qui rappelle étrangement les casques en fer portés par les Conquistadors

Les femmes portent le joq'ullu, un chapeau en laine décoré de perles de couleur, couvrant le front pour les femmes mariées ou porté de côté pour les célibataires.