jeudi 5 décembre 2013

PEROU SUITE ET FIN

Le 17 novembre, route vers Ica, une petite ville déglinguée longtemps isolée du reste du pays. Ce qui attire  surtout les touristes, c'est la laguna de Huacachina située à 4/5 kms au sud-ouest d'Ica, une vraie petite oasis autour d'un petit lac dans un désert miniature. Véritables dunes comme au Sahara. C'est spécial et incongru dans cette partie du monde. nous en avons profité pour faire un tour en buggy sur les dunes et comme celles-ci sont franchement hautes, ça donne des sueur froide, nous avons aussi surfer sur le sable (on s'allonge sur une planche de surf en haut de la dune et l'on se laisse glisser jusqu'en bas). C'est très sympa.



 Le 18 novembre, à deux heures  de bus de Ica, en traversant un immense plateau désertique nous arrivons à  NASCA. C'est dans cette pampa aride, l'une des zones les plus sèches au monde que le savant américain Paul Kosok découvrit en 1939, à partir d'un petit avion d'étranges figures - déjà relevées en 1927 par un péruvien Toribio Mejia Xesope mais que personne n'avait étudié.
Ces motifs gigantesques, tracés à même le désert, probablement entre le 1er millénaire avant JC  et l'n 900 de notre ère par la civilisation "Nazca" mais sans doute aussi Paracas et Wari. Ces lignes représentent tantôt des dessins géométriques, tantôt des figures animales, anthropoïdes ou végétales, tantôt enfin des simples lignes, longues parfois de plusieurs kms partant et se croisant dans tous les sens. L a signification de toutes ces formes reste un mystère même si les théories abondent. En attendant , elles font partie du Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis 1994;

En route pour le survol


le colibri

l'astronaute


 Nous continuons vers Arequipa, la ville blanche (2335 m). Une grande cité attachante, moderne et historique.  De son passé coloniale, Arequipa conserve un superbe centre historique.

 Visite du Monastère de Santa Catalina . Cette immense couvent dominicain nous a impressionné, une véritable ville dans la ville avec ses ruelles, ses placette,  ses cellules privatives et ses nombreux cloîtres, a été fondé en 1579 par une riche veuve. Durant 4 siècle, quelques 170  nonnes et leurs 300 servantes y vécurent à l'abri de tous les regards et intervention extérieure. Une prison dorée : des cellules du monastère portent les noms de leurs riches propriétaires, filles de la haute noblesse coloniale. Elles comprenaient une chambre à coucher, une cuisine particulière, un salon, une salle pour les ablutions et même une chambre pour la servante (esclave). En 1870, le Pape mis fin aux cellules de luxe et enjoignit  les soeurs à la vie communautaire. Finis les privilèges, tout le monde au dortoir.





Le lavoir surprenant de modernité

Le recipient posé sur une espèce de tabouret est en fait une pierre poreuse qui filtrait l'eau du puit


Plan de monastère
En route pour le Canyon de Colca.

Première rencontre

Passage obligé à 4910 m d'altitude 

Nous sommes essoufflés et avons quelques maux de tête

avant de redescendre à une station située à 3800 m où nous passerons la nuit

Zone de  vigognes


Pour lutter contre le mal des montagnes, nous testons la coca sous toutes ses formes : feuilles, bonbons, chocolats, tisanes.......

Sous l'oeil du volcan Chachani 6075 m

Ciselé par l'érosion au coeur des montagnes, le Colca s'étire  sur une  centaine de kms et sa vallée est considéré  comme le deuxième canyon le plus profond au monde (3400 m), après celui de Cotahuasi (3535m). Deux fois plus profond que le grand canyon du Colorado.



Nous arrivons au clou du TOP 1O du Pérou, la vallée sacrée et le Machu Picchu.
Premier jour, nous partons en bus local à Pisac où nous allons visiter les ruines.



Située à 3250 m d'altitude, le site archéologique Inca, est l'un des plus emblématique de la région. 


Après la visite, nous descendons vers Pisac, un village connu pour son marché très coloré.
 Nous rejoignons Cusco à pied en visitant les sites de
Tambomachay :  à 3765 m d'altitude, dans un site bien protégé et paisible s'élève le bain de l'iNCA; une source sacrée, canalisée, y dévale de terrasses successives, au pied d'un large mur fait d'énormes blocs parfaitement agencés. L'Inca venait y accomplir certains rites religieux


PUCA PUCARA : perchée  sur un promontoire, une forteresse, ou plutôt ce qu'il en reste,  était probablement un poste de défense avancé entre Cusco et le bain de l'Inca.


Q' ENQO : 4 kms plus bas, c'est important sanctuaire rupestre  dédié au culte du puma (dieu de la guerre)





Le dernier site SACSAYHUAMAN : ce site est sans conteste le plus impressionnant des 4. La forteresse inca posée sur un promontoire naturel dominant Cusco est cerné par 3 enceintes cyclopéennes.

Elles sont constituées de blocs de pierre colossaux (certains pèsent plusieurs dizaine de tonnes) tout aussi bien ajustés que dans les grands temples.




Comment expliquer des lignes de défense aussi massives contre frondes, arcs et flèches  ? Aucune construction réalisée par les Romains ne peut être comparée à celle-ci. Comment les Incas qui ne connaissaient pas la roue, ont-ils fait pour déplacer des blocs aussi gigantesques ? Le mystère demeure .


Vue sur Cusco

Descente par les ruelles

Après notre petite ballade de 10 kms, un petit remontant  (Pisco sur )  face à l'église de la Compania de Jesus
 2 ème jour : Départ pour Chinchero, où  nous découvrons juste derrière la petite église coloniale du XVIème, un ensemble de terrasses incas.


Murs superbes composés d'énormes blocs de pierres arrondies, ajustées à la perfection et en plus superbe vue sur la montagne
 Nous continuons vers Maras et las Salinas. Site étonnant, nous découvrons des salines en pleine cordilière des Andes
4000 bassins de sel cristallisé d'une blancheur étincelante ont été taillés sur le flanc d'une quebrada (vallon encaissé) ou s'écoule un rio salé. Les plus anciens datent d'avant même l'époque inca



Route vers Moray. On vient ici admirer l'ingénieur système des terrasses incas en amphithéâtre découvert en 1930. Les spécialistes estiment qu'il s'agissait de centres de recherches agronomiques, leur forme permettait en effet de simuler toutes une séries de micro climats au gré des 10 anneaux concentriques - la température étant plus chaude en bas au centre et de plus en plus fraîche en remontant, ils étaient malins ces Incas !




 Arrivée à Ollantaytambo, pour y passer la nuit , mais avant nous visitons l'imposante forteresse inca qui surveillait le chemin de Machu Picchu, c'est ici que Manco Capac y remporta une ultime victoire sur les Espagnols, avant d'aller fonder sa nouvelle capitale à Vilcabamba.

Superbe et impressionnant appareillage de maçonnerie. La curieuse impression d'inachevé  provient de ce  que le temple était en pleine construction lors de la conquête espagnole




Cette photo nous a goûtée 4 glaces
 3 ème jour : Lever 5  heures du mat pour prendre le train en direction du



MACHU PICCHU
Appartient à la famille des grande cité perdue, voilà sans conteste le site pré colombien le plus spectaculaire d'Amérique du Sud ! Un lieu tutoyant le vide et les nuages qui n'a rien perdu de son mystère. Fut-il une capitale religieuse, résidence d'un empereur ou juste un lieu de culte consacré au soleil ? Le dernier refuge des vierges du soleil ou l'ultime capitale inca ? La question n'est toujours pas résolue.
On estime qu'environ 1800 personnes vivaient sur le site au temps de sa splendeur



 Avant de prendre le train pour Cusco, nous pouvons assister à la torréfaction du café

avec dégustation en compagnie d'une beauté locale

Un petit clin d'oeil
 4ème jour- CUSCO

Voila une ville située à 3400 m d'altitude où nous avons particulièrement apprécié d'y séjourner, appelée la Rome des Incas. Elle fait partie de ces endroits mythiques où tendent à converger tous les voyageurs qui parcourent l'Amérique du Sud. C'est une escale incontournable : richesse architecturale et archéologique

Cathédrale de Cusco : sur son parvis surélevé et avec sa façade à deux tours, c'est sans conteste, avec la cathédrale de Lima, l'ensemble religieux le plus imposant du Pérou. Edifice à la fois religieux et historique.

Eglise et monastère de la Merced : fondé en 1935, ce monastère massif qui recèle un des plus beaux cloîtres du Pérou


monastère de Santo Domingo et temple du soleil Coricancha
Le monastère a été construit sur le plus célèbre lieu de l'empire inca : le temple du  soleil. Un vrai choc des cultures

Ce que l'on voit ici est un curieux mélange de vestiges de murs incas et de l'époque hispanique. Ces derniers furent en grande partie détruit lors du tremblement de terre de 1850 et durent être reconstruits tandis que la plupart des murs incas restèrent debout 


Ce site à l'origine était considéré comme le Vatican pour les Incas. 



Il faut imaginer la stupéfaction des Espagnols lorsqu'ils découvrirent cet endroit d'une richesse inouïe. Tout était en or ou recouvert d'or .



 C'est avec regret que nous quittons la belle ville de Cusco pour après une nuit de bus , rejoindre Puno et le lac Titicaca. Etape inévitable sur la route vers la Bolivie.

Le lac TITICACA en langue aymara, TITIKAKA signifie rocher du puma. Il s'agit du plus haut lac navigable du monde situé à 3810 m d'altitude, il mesure environ 200 kms de long pour 8400 kms2, soit 15 fois le Lac Léman. Il est partagé à 55 % pour le Pérou et 45 % pour la Bolivie

PUNO (très moche) à 3800 m d'altitude situé sur la rive ouest du lac Titicaca 

Les îles flottantes, elles sont communément appelées les îles UROS, en référence au peuple qui y vivait jusqu'à la moitié du 20 ème siècle. Quelques 2500 personnes résident aujourd'hui sur ces 63 îles,




Constituées d'une couche compacte de roseaux de 3 m d'épaisseur, étrange impression lorsque l'on met le pied sur ces radeaux spongieux, encrés à des poteaux d'eucalyptus pour éviter qu'ils ne dérivent avec les vents. Une île flottante à une durée de vie de 50 à 60 ans. Le roseau qui occupe une place très importante dans la vie des Uros, sert aussi à fabriquer les maisonnettes, les meubles et les barques. Il protège les îles contre les vagues de tempêtes. La partie blanche des roseaux est comestible, nous y avons goûté.

Une petite infusion de coca pour le voyage

Immensité du lac, on se croirait en pleine mer

3h de bateau plus tard, nous accostons à l'île de Taquilé

Cette île fait 7 kms dans sa plus grande longueur et abrite 3000 habitants. Ces paysages secs avec ses sentiers de pierre entrecoupés de marche font pensé à la Crète. Les habitants de l'île vivent de façon communautaire.


notre capitaine


Cathédrale de Puno



PROCHAIN RENDEZ-VOUS EN BOLIVIE

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