Hugo Le Pellegrino: BOLIVIE SUITE ET FIN

Jeudi 26 décembre, nous arrivons à la mythique ville de Potosi, même si elle n'est pas particulièrement jolie, elle est néanmoins inscrite au Patrimoine Mondial de l'Unesco. La citée coloniale de Potosi est perchée à 4090 m d'altitude, ce qui en fait la ville de plus de 100 000 habitants la plus haute du monde.

"même plus haut que Lhassa au Tibet "

Ce qui a fait la renommée de la ville, c'est sa mine d'argent, qui se révéla être si fabuleuse que Charles Quint éleva Potosi au rang de ville impériale "la seule d'Amérique Latine à posséder cette distinction".
Il lui donna pour devise "je suis la riche Potosi, le trésor du monde, la reine des montagnes et la convoitise des rois".
La mine de Potisi a fait la richesse de l'Espagne. Au milieu du XVIIème siècle avec 165 000 habitants, Potosi était aussi importante que Paris et Londres. Aujourd'hui, la mine est toujours exploitée, dans des conditions qui n'ont que peu évolué depuis le XIXème siècle. On y trime (6000 mineurs), on y meurt......et on y fait du tourisme. Notre conscience ayant pris le dessus nous n'avons pas opté pour ce genre de tourisme.

Quelques traces du passé colonial de Potosi

En second plan, la fameuse mine

Vendredi 27 décembre, en route vers le Salar d'Uyuni et le Sud Lipez

Avant de découvrir le grand désert salé, nous faisons une halte au cimetière des trains.

Sur fond de paysage désertique, des carcasses rouillées de locomotives à vapeur ( françaises) qui transportaient le minerai vers le Chili et le Brésil dans les années 1930 et 1940. Une vision apocalyptique façon Mad Max.
Sabine en profite pour faire de la balançoire

et Hugues pose

LE SALAR : du blanc, du blanc, du blanc à perte de vue. On croirait marcher sur la neige d'une banquise sans fin, le sel craque de la même façon. A 3650 m d'altitude, immense désert de sel de 12 500 km2 et d'une épaisseur allant de 2 à 10 m.

Dans cet enfer blanc, des hommes et des femmes creusent à longueur d'année et sont payés une misère et ils triment la tête couverte d'une passe-montangne et de lunettes noires contre la réverbération intolérable du soleil, pieds et mains brûlés, rongés par le sel.

La précieuse récolte

D'après les experts, sous la croûte de sel gît plus de la moitié des réserves de lithium du monde, ce métal alcalin d'un blanc argenté si précieux, notamment aux batteries électriques. Peut être un nouvel eldorado pour la Bolivie, ce qui serait un juste retour des choses.

Construction en briques de sel

Repas en plein salar

Au milieu d'un grand rien, l'île volcanique Inca Huasi (la maison de l'inca)

Elle est plantée de centaines de cactus tous plus grands les uns que les autres (10 à 12 m de haut)

On voudrait les caresser mais ça pique

Douce fleur de cactus

Parfois, une mince pellicule d'eau vient couvrir le sel et les volcans alentour se reflètent alors en de somptueux effets miroirs

Hôtel de sel où nous avons passé la nuit

Tout est en briques de sel même les lits

Le volcan en activité laisse échapper ses fumeroles

Un peu de repos sur des végétaux solides qui ressemblent à de la mousse

Les flamands roses et l'effet miroir des lagunes

Le désert qui servira au parcours du Dakar

L'arbre de pierre

Les pistes font souffrir le 4X4 qui nous amène au SUD LIPEZ

Laguna Colorada : une lagune entourée de volcans mythiques , rouge comme le sang. Les algues microscopiques, qui servent de nourriture aux flamants réagissent à la lumière.

Autour de la laguna colorada, l'eau prend des superbes teintes jaune et ocre

Après la colorée, la Laguna Verde située à plus de 4500 m d'altitude à la pointe de la Bolivie, le monde du bout du monde, ici on respire avec difficulté. La magie de ses couleurs ne dépend pas du moment de la journée mais des vents. La couleur verte de l'eau provient d'une forte concentration de cuivre dans ses sédiments et contient également d'autres minéraux tels que du magnésium, de l'arsenic, etc.......
Le volcan Licancabur se reflète dans les eaux de la lagune